Le musée du miel participe à l'élaboration d'une charte de bonne pratiques agricoles et apicoles.
Le projet « Terres d'Api 82 »
La Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne a lancé le projet « Terres d'Api 82 » visant à rapprocher les agriculteurs et les apiculteurs en zone de grandes cultures, à travers la création d'un partenariat entre les deux professions. Cette initiative dont le secrétaire général de la Chambre d'Agriculture, M Samain, est à l'origine, aura pour objectif de diffuser une charte de bonnes pratiques agricoles et apicoles.
Cette charte sera le résultat d'une étude préalable à laquelle s'emploie Nicolas Tonin, étudiant en 5ème année à l'Ecole d'Ingénieurs de Purpan. Cette étude prendra en compte l'avis des apiculteurs et leurs recommandations dans un premier temps ; puis l'évaluation des ressources mellifères en zone de grandes cultures.
Ceci à travers un relevé botanique déterminant les espèces naturelles intéressantes pour les abeilles, et un relevé des assolements à l'aide d'un groupe d'agriculteurs volontaires dans la zone échantillon de Labourgade et des alentours.
Dans un troisième temps, les agriculteurs seront interrogés quant à leur implication dans le partenariat. Enfin la charte de bonnes pratiques agricoles et apicoles sera la concrétisation de l'étude. Elle permettra aux deux professions de travailler ensemble dans une relation gagnant-gagnant !
Des propositions concrètes verront le jour pour renforcer les ressources mellifères sur le territoire comme l'implantation de jachères apicoles, de haies, de bandes mellifères etc. L'apiculteur s'engagera de son côté à fournir des ruches en bonne santé, et l'agriculteur s'engagera à ne traiter que si nécessaire en évitant les périodes de floraison des cultures, ou bien avec des produits homologués détenant la mention « abeilles ». Les deux acteurs ont un intérêt majeur à travailler ensemble.
En effet, l'apiculteur produira plus de miel avec des abeilles en meilleure santé, et l'agriculteur aura un gain en quantité : jusqu'à + 35 % de gain de rendement en colza selon des essais menés entre Syngenta et L'Inra l'année dernière, mais aussi une amélioration de la teneur en huile. D'autres effets positifs ont été constatés sur tournesol dont la fécondation est dépendante de 20 à 30 % des insectes pollinisateurs tout comme le colza (à voir:
la page "pollinisation" du Musée du miel).
La Chambre d'agriculture s'emploie à montrer que tous les agriculteurs, qu'ils soient en agriculture biologique ou bien en agriculture raisonnée, s'impliquent et ont un lien fort avec la terre, les paysages et l'environnement au sens large. Sans oublier les animaux et en particulier les abeilles, primordiales à leur activité. M. Molès, apiculteur professionnel à Gramont, créateur du « musée du miel », est un partenaire de choix pour lancer le projet à travers une demi-journée d'échange sur le thème « abeilles et grandes cultures ».
Contacter le Musée du Miel: