Vue d'ensemble, © Le Musée du Miel
La poutre inférieure reste fixe, elle est creusée d'un logement recevant les rayons de miel: on distingue sur ses cotés les trous d'écoulement.
|
Nous vous présentons ici notre presse à miel et à cire exposée au premier étage de notre musée.
En effet, avant l'apparition des ruches à cadre et des extracteurs mécaniques, les apiculteurs le plus souvent pressaient entre leurs doigts les rayons de miel pour en extraire le précieux nectar. Mais très tôt, certains ont utilisé des presses rustiques, inspirées des presses à huiles artisanales romaines pour assurer une meilleure extraction et un meilleur rendement.
Détail de la vis de serrage, © Le Musée du Miel
|
Les essaims étaient le plus souvent sacrifiés (par noyade ou par étouffement à la fumée de souffre) et les rayons déposés directement dans la cavité de la presse. Le miel s'écoulait alors par les orifices latéraux, la cire restant compactée au fond de la presse.
La presse présentée ici est originaire de Savoie, plus précisément du village de Modane dans la vallée de la Maurienne, et date du début du 18
ième siècle. Elle est constituée de bois de mélèze, à l'exception de la vis de serrage sculptée dans du sorbier, plus dur et plus dense: remarquez la taille de l'écrou!
Les rayons de miel sont placés dans le logement creusé dans la poutre inférieure: celle-ci reste fixe. Sous la pression de la pièce rectangulaire centrale faisant office de piston, le miel s'écoule par les trous latéraux et est recueilli dans un récipient. La cire reste prisonnière de son logement.
Plus tard, les presses seront plus compactes, et commenceront à inclure des parties métalliques comme vous pouvez le constater sur la gravure jointe, ou en découvrant les trois autres presses exposées au rez-de-chaussez du musée.
Piston et trous d'écoulement, © Le Musée du Miel |
Gravure du 19ème siècle, © Le Musée du Miel
Presse plus moderne, reprenant les mêmes principes de fonctionnement |
Retour à la liste des Objets du mois
Suivant: La picoteuse